PIERRE BASTIEN
Photo : live set “Quiet motors” (2016 / high-resolution) by Studio Walter
Pierre Bastien’s is a french gentleman born 1953 who builds his own machineries, at the cross between music and visual art, that blends live trumpet sounds with screen projections of on-site, mechanical sound sculptures in a very poetic way. His work is described as “a timeless sounding orchestra, both futuristic and slightly dada, conjuring ancient traditions in its surprisingly sensuous music.”
Bastien has been called a “mad musical scientist with a celebrity following” by The Guardian. Collaborating in the past with filmmaker Pierrick Sorin, fashion designer Issey Miyake, singer and composer Robert Wyatt and Aphex Twin (who released three of his albums on his label Rephlex) to name a few, he is one of the most influential experimental musicians working in the field. In 1986 he formed his own self made one man orchestra, Mecanium and made over 20 records over the years.
“I like to combine a cello or a viola with a godje from Niger and a Javanese rabab: enthuses French musician and instrument builder Pierre Bastien. “It’s like in a city, where all the different cultures blend with one another: you get a richer palette of sounds.” Bastien enacts this interplay with his Mecanium, a Heath Robinson-like contraption which plays all kinds of instruments at one and the same time: its bows, drumsticks and plectrums can beat an African drum or Indonesian gamelan, play a thumb piano, kora and harmonium, and bow a violin, while activating an entire string quartet. The mechanism that drives it is based on simple principles: intricate constructions built from Meccano parts and powered by motors taken trom old record players activate the bows and sticks by means of gears and pulleys. Yet Bastien’s bizarre contraption is more than just a hotchpotch of seemingly incompatible instruments: despite its apparent lack of sophistication, a Mecanium performance is a complex, emotionallv charged affair. This fragile, home-made orchestra executes elaborate and strangely moving symphonies, while the miniature pulleys and levers cast giant shadows on the wall behind them, and Bastien himself sits amid his mechanised instruments accompanying them on trombone, violin or musical saw.” – Rahma Khazam in The Wire magazine, “Popular mechanics”
“Pierre Bastien : the man who makes Meccano sing” in The Guardian
All installations : Six installations (quotes & tech requests on demand)
Booking contact : marie@julietippex.com
VERSION FRANCAISE
Photo : live set “Quiet motors” (2016) by Studio Walter
“La première fois que j’ai entendu Pierre Bastien, j’aimais les musiques ethniques, mais je ne le savais pas ; j’aimais le jazz, mais je ne le savais pas ; j’aimais le sampling, mais je ne le savais pas. Un jour, j’ai découvert tout ça, et j’ai compris pourquoi sa musique m’avait impressionné, d’emblée.” – Dominique A.
“Pierre Bastien fait de la très grande musique avec de très petites machines” – Gilles Tordjman
« Une musique délicate et hypnotique aux allures de songes éveillés » – Philippe Robert
Discrétion : c’est le premier mot qui vient pour Pierre Bastien, pourtant actif sur la scène musicale française et internationale depuis plus de 40 ans. Depuis l’improvisation libre et la scène jazz inventive jusqu’aux cercles électroniques, Pierre Bastien est un musicien et un artiste dont la grille créative unique le laisse libre, à la lisière des scènes.
De son jeu de basse obstiné dans le mythique « Rock’n’Roll Station » avec Jac Berrocal et Vince Taylor au Bel Canto Orchestra de Pascal Comelade dont il fera partie dès les débuts, les collaborations de Pierre Bastien avec tout un cercle d’artistes singuliers ont été nombreuses au fil des années, l’amenant notamment à travailler avec Pierrick Sorin, Aphex Twin (qui publiera trois de ses albums sur son label Rephlex), Robert Wyatt et Issey Mikaye.
Le dispositif musical de Pierre Bastien, articulé autour d’instruments traditionnels, de moteurs, d’objets et de papier, est à la croisée de le musique savante et populaire. Savante car le territoire de Pierre Bastien est d’abord un territoire littéraire, nourri de surréalisme et de toute une littérature qui, d’André Breton à Raymond Roussel, des poèmes dessinés de Francis Picabia aux pays imaginaires d’Henri Michaux, opère à sa façon un renversement du réel. Mais populaire, également, car les airs instrumentaux qui s’y déroulent, les espaces poétiques ainsi ouverts, touchent à la part d’enfance, à l’émerveillement, des musiques traditionnelles africaines au jazz primitif de Joe King Oliver, en passant par les gestes musicaux d’artistes comme Moondog, singuliers et outsiders.
Organisés autour de machineries, miniatures et fragiles, mais aussi d’ombres, d’images et de superpositions, les concerts et installations de Pierre Bastien ouvrent un espace de visualisation, qui existe autant sur scène que sous nos paupières : flûtes d’outre-tombe, mains sans têtes, femmes musiciennes, boucles et bulles d’eau jouées à la trompette forment alors une matrice d’où s’éveille une singulière magie, celle des minuscules instants qui transforment certains concerts en grands moments.
Marie-Pierre Bonniol, 2015
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Fred Landier (Rubin Steiner, Drame, Le Temps Machine) sur Pierre Bastien : « J’ai découvert la musique de Pierre Bastien des années avant de le voir sur scène, et l’idée que je me faisais de son Mecanium avait des allures de monstre mécanique à la Frédéric Le Junter. Du coup j’ai été doublement troublé les plusieurs fois où j’ai eu la chance de voir en vrai son dispositif : ses instruments fait maison sont en réalité minuscules, d’une élégante fragilité, et les gestes délicats de Pierre Bastien pour les actionner offrent en eux mêmes une danse raffinée très poétique. La musique qu’il joue avec cet orchestre, étonnante sur disque, gagne en grâce, en émotion et en magie pendant de ses performances. J’ai le souvenir d’une petite musique douce qui sortait d’un vieil électrophone déclenché accidentellement par les fantômes bienveillants de cueilleuses de coton du début du siècle à la Nouvelle Orléans : ce souvenir me bouleverse encore, aussi fortement que la dernière fois que je l’ai vu en concert. La musique de Pierre Bastien touche aux voix de l’éther décrites par David Toop, comme si toute la musique du monde était concentrée dans ses boucles mécaniques, pleine d’absolu. »
Après avoir présenté son orchestre Mecanium dans de nombreux lieux prestigieux (Grand Palais, Centre Georges Pompidou, Cité de la musique, Barbican Centre), mais aussi en tournée en Angleterre avec Squarepusher, à l’inauguration des nouveaux locaux du Bauhaus à Dessau et à la Route du Rock hiver, Pierre Bastien a rejoint en 2015 Julie Tippex qui le représente désormais pour ses concerts en France et à l’étranger, ainsi que pour ses installations et ses DJ sets.
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