JULIE TIPPEX AUX TRANSMUSICALES !

Avec un pareil nom de famille, pouvait-il en être autrement ? Après avoir fourbi leurs premières armes musicales du côté de Glasgow, c’est tout naturellement que Kirstie et son frère Scott ont décidé de fonder en compagnie de leur amie d’enfance Jenny un trio dont le patronyme résonne en hommage au summer of love originel, celui de 1967, et au quartier phare de la scène psychédélique de San Francisco. Pourtant, leur folk psychédélique souvent drapé de couleurs sombres ne se contente pas de perpétuer l’héritage de Jefferson Airplane, de Crosby Still & Nash ou du Grateful Dead. Sur un premier album baptisé “Here In The Golden Rays” (2011, Lime Records), les arpèges acoustiques côtoient des montées d’orgue plus inquiétantes et le sitar croise le fer avec les stridences électriques et saturées des guitares. Et Haight Ashbury d’offrir un voyage spatio-temporel vertigineux. Deuxième album prévu en février 2012, “The Ashburys”.

Ils ont des pseudos improbables : Baba Rossa,  E=M303, Jemi Hemi Mandala et Mos Locos. Is portent aussi des tenues fluo de cosmonautes sous acide, et utilisent des instruments dont ils sont les seuls à connaître l’existence (la guitare en boîte à biscuits, le sexomouse marimba). Enfin, ils avouent des influences musicales qui s’étendent de la no-wave polynésienne au free jazz, en passant par la disco psychédélique : c’est peu dire que ces quatre Néo-zélandais sérieusement agités du bocal doivent détoner au pays des bergeries et du rugby roi ! Qu’importe, puisque leurs shows en forme de happenings imprévisibles leur valent déjà la reconnaissance de tous les amateurs d’aventures imprévues dans la stratosphère musicale.

Fire records – Bandcamp – Contact booking : marie@julietippex.com

De son adolescence agitée au sein du groupe hardcore Suction, Alexander Tucker a conservé une passion certaine pour les décibels et les aventures bruitistes. Depuis le début des années 2000, il multiplie les enregistrements en solo (cinq albums à ce jour, dont le dernier Dorwytch, en 2011) et les collaborations ponctuelles, notamment avec Fuck Buttons ou Stephen O’Malley de Sun O))). Superposant aux sonorités organiques de la mandoline ou du violoncelle la puissance électrique des drones et les rythmes hypnotiques des boucles électroniques, il confectionne des collages musicaux étonnamment cohérents qui laissent, en studio comme sur scène, une large place à l’improvisation collective.

SPLASH WAVE / VENDREDI 2 DÉCEMBRE / UBU